vendredi 25 novembre 2016

N°48 - Le Tunnel

Cette chronique est inutile, car elle n'apporte ni gain, ni bénéfice.


Cette chronique ne mène donc pas vers le bout du tunnel - qui n'a pas qu'un bout, d'ailleurs, puisque l'on peut en sortir par un bout ou par un autre (... si l'on parvient à en sortir, bien sûr !).

Et en sortir n'est qu'un bout d'une discussion sur les bouts, dans la mesure où l'on peut "prendre" ce tunnel, et ce par ce que l'on considère être une entrée du tunnel, lorsqu'on a pris ce qui aurait pu être le... bout du tunnel - car chaque bout est une entrée, et inversement (nous n'aborderons pas ici la question des bouts bouchés, qui n'ouvrent pas suffisamment de perspectives).

Avant de continuer, vous aurez je pense compris
 que prendre le tunnel est une condition qui doit impérativement être remplie pour que la question d'une sortie éventuelle se pose.

Mais reprenons, en précisant que "prendre" le tunnel n'est pas s'en emparer ; s'en saisir, même si le tunnel, lorsque nous l'empruntons, peut, lui, nous saisir (d'effroi, etc.). Notez bien que j'écris : "lorsque nous l'empruntons", car le tunnel ne se "donne" pas... Il faut le mériter. Puis le rendre à d'autres que soi, ensuite, lorsque l'emprunt se termine (même s'il est possible de l'emprunter plusieurs fois, sachant que le prêt peut être gratuit ou payant, selon les tunnels).

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'un autre truc.

vendredi 18 novembre 2016

N°47 - Selon Une Etude Récente


Cette chronique est inutile, car elle n’apporte ni gain, ni bénéfice.

Les articles de magazines qui commencent par : « Une récente étude » n'apportent ni gain, ni bénéfice, et pas davantage ceux qui commencent par : "Selon une étude récente".

Selon une étude récente, d’ailleurs - elle aussi inutile, vous l'aurez compris, de tels articles visent à vulgariser le lecteur du fait de vulgarisations vulgarisantes d'articles de vulgarisation, qui ne permettent que de garantir un haut degré de divertissement audit lecteur. 
Des pelletées de fast articles bien appétissants lui procurent ainsi beaucoup, mais beaucoup de divertissement-détente et peuvent même plus rarement, selon une autre étude, moins récente cette fois, apporter un vernis de début de quelque-chose à la matière grise - vernis qui tiendrait de quelques secondes à quelques heures - plus rarement quelques jours.

Tautologie appliquée, et c'est addictif.

Tout ça, c'est un peu comme la découverte du sorbet sans sucre ajouté, si vous préférez. Un petit pas pour l'Homme...
Ou comme la Révolution de la congélation à froid. 

Bon !...

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'un autre truc inutile.


vendredi 11 novembre 2016

N°46 - Une Election Utile



Cette chronique est... inutile, ça, d'accord !

Mais cette élection était utile, car elle procurera assurément gains et bénéfices au Happy few d'une Amérique blanche qui a su revendiquer son identité blanche. 
Le déclassement et le sentiment de déclassement, ça sert à ça, aussi.

Cette élection était utile, car elle fut à la fois un désaveu cinglant pour les partisans de la mondialisation néolibérale et le sacre d'un nouveau héraut de... de la... mondialisation néolibérale ! 
Bah oui, c'est un tour de force, en quelque sorte... "Une arnaque" ? Oui, si vous voulez... Mais juste pour les croyants, alors !

Car le milliardaire défenseur des populations délaissées sera bel et bien du côté des milieux d’affaires américains, dont il est une vibrante incarnation. 
Qu'est-ce qui est plus fort que la mondialisation néolibérale ? La... mondialisation néolibérale !
Les électeurs avaient le choix entre un statu quoolibéral et le repli identitaire : ils auront les deux !

Au centuple ?

"Change", qu'ils disaient (... et ce ne pouvait plus être Bernie) !

Un air renouvelé pour les droites extrêmes, ou... une nouvelle ère ?!

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'études récentes.


vendredi 4 novembre 2016

N°45 - Qu'en rêvez-vous ?


Cette chronique est inutile, car elle n'apporte ni gain, ni bénéfice.


L'humain, il est utile à qui ? 
À lui-même ? 

Partout où il se trouve, ou presque, l'humain est un fils perdu de la nature engoncé dans une culture logicienne. 
La faute à Socrate. 

Son pas, "au pas". L'un, devant l'autre. Et derrière l'autre, l'un.
Logique. 
Et encore, et encore... 

Pourtant, "par le chant et la danse, l'homme manifeste son appartenance à une communauté supérieure : il a désappris à marcher et à parler et, dansant, il est sur le point de s'envoler dans les airs. (...) De même que les animaux maintenant parlent et la terre donnent lait et miel, de même résonne en lui quelque chose de surnaturel."1.

Le lien d'homme à homme est tellement distendu... Temps n'est-il point de se réconcilier et d'explorer notre fond le plus intime avec le monde ? 
Nos rêves ne sont peut-être pas à interpréter par une connaissance d'un monde auquel ils seraient à rattacher : nous avons peut-être à concevoir que le monde ait à prendre son sens à partir des rêves... 

À défaut d'être un trouveur, je cherche...

Qu'en pensez-vous, vous ? Qu'en ressentez-vous ? Qu'en rêvez-vous ? 

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'autre chose.



1 In F. Nietzsche, La Naissance De La Tragédie, §1