vendredi 23 décembre 2016

N°52 - Accusations Nébuleuses

Cette chronique est inutile, car elle ne porte aucune accusation sérieuse.

Le grand patron de l’Autorité des accusateurs professionnels (AAP), lui, est sérieusement mis en accusation dans le cadre de l’affaire des sessions de formations illégales de 72 chefs d’accusation, qui auraient été formés à l’insu du plein gré de l’AAP et à l’encontre des valeurs fondamentales de l’accusation professionnelle. 
C'est ainsi qu'il est aujourd’hui demandé au patron de faire face à 70 de ces chefs d’accusation, alors qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre 2 chefs en fuite. 
C'est la vieille chanteuse pop Paula Young, plus inconnue sous le nom de Paulapop Young, qui a déposé la requête à l'encontre du grand patron de l'AAP, après avoir été accusée par ce dernier d’avoir fait chanter des chefs d’accusation qui se trouvaient être sous l’aile protectrice du patron. La chanteuse, presque aphone, a déclaré que cette accusation sonnait "vraiment très faux". 
Une affaire nébuleuse. 
Une affaire de trahison, selon des proches du dossier.
De son côté, le patron de l’AAP dit faire l’objet, alors qu'il n'en est pas un. Il affirme n’avoir rien à se reprocher depuis l’affaire du trafic de chaux pour laquelle, rappelons-le, il avait été rapidement blanchi.

"Blanchi"... : j'ai mon Happy End !... 
Très chères lectrices ; très chers lecteurs, ce 52ème numéro sonne la fin d'un cycle : il n'y aura pas de prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La)...
Veuillez considérer que j'ai été IMMENSEMENT honoré d'avoir pu partager cette aventure avec vous et que c'est avec une émotion non dissimulée que je vous adresse cet au revoir ! 
UN BIG MERCI !!!

P.S. : Le premier trimestre de l'année 2017 marquera la publication de mon dernier roman - qui est aussi le premier... : L'Être Relatif , aux éditions Morrigane. 
Inutile, comme cette chronique, de préciser que je serais particulièrement enchanté que lectrices et lecteurs de la Chronique décident de franchir cette nouvelle porte dimensionnelle !

vendredi 16 décembre 2016

N°51 - Reliés

Cette chronique est inutile, car elle est inodore et incolore.
Et ce n'est peut-être pas plus mal...

Il n'est qu'à constater qu'un vieux charme peut sentir le sapin ; que tel individu vert, repeint couleur Rage, s'il vous éclabousse, peut vous faire virer tout blanc et vous conduire à voir rouge...

Et l'on pourrait illustrer, encore... Tenez ! tel individu peut tout à la fois être amer et n'avoir plus le goût à rien. Et s'il a perdu le goût, ça ne lui permet plus de goûter si les autres sont amers ou non, et son incapacité peut alors provoquer... l'amertume de ceux-là !

Les odeurs, les couleurs et les goûts, c'est compliqué. 

Des goûts, dégoût, d'égout, couleurs et couleuvres, odeurs à toute heure... ça éclabousse !

Souhaitant vous avoir été bien inutile - car je ne souhaite aucunement l'être d'une mauvaise façon -, je vous manifeste vraiment tout mon respect, à vous qui lisez cette chronique, car vous cherchez manifestement quelque chose. 
Et moins vous trouverez, plus vous créerez du sens. C'est en tout les cas mon humble théorie.

Et dans l'attente, nous sommes reliés... 

Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera de quelque chose.

vendredi 9 décembre 2016

N°50 - Exit


Cette chronique est inutile, car elle n'apporte ni gain, ni bénéfice.

En revanche, les institutions publiques finissent par devenir utiles, car elles ont enfin compris que la chose commune pouvait être utilement subordonnée à l'efficacité managériale.

Et les résultats deviennent de plus en plus probants. C'est ainsi que la politique est avantageusement remplacée par la gouvernance ; que les citoyens sont enfin devenus des parties prenantes et le peuple une société civile.

Mais ce n'est pas fini : l'acceptabilité sociale remplace très bien la démocratie et le consensus permet d'en finir avec le débat-bla-bla.

Exit, encore, le projet politique passéiste, car les partenariats offrent de meilleures opportunités, et ce sans avoir à attendre. Du projet politique pour quoi faire, d'ailleurs ? Aurons-nous besoin de solidarité sociale encore longtemps, à partir du moment où l'empowerment des individus aura progressé au meilleur niveau ? Ou encore de cohésion, quand l'individu sera en plein accord avec son lui-même ?

Les institutions publiques sont donc utiles, car elles ouvrent de plus en plus la voie afin que les individus, plus indépendants, puissent finir par s'en passer et qu'elles meurent ensuite de leur Belle Mort.

Le monde devient enfin moderne. 
Il était temps.

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'un autre truc inutile.

Source illustration : http://lewebpedagogique.com/ecoleprivee/

vendredi 2 décembre 2016

N°49 - Fruits, Lion Et Moutons

Cette chronique est inutile, car elle n'apporte ni gain, ni bénéfice.



Il y a de cela une quinzaine de jours sans gain aucun, une journaliste est venue m'interroger, mue par le projet de retranscrire le fruit de notre entrevue dans le Mensuel "Fruits" (nota  : on ne retranscrit pas un fruit et un fruit d'entrevue n'est pas véritablement un fruit, mais c'est une façon imagée de parler). 
A l'approche de ses un an d'existence, il s'agissait pour Fruits de célébrer Chronique Inutile Du Vendredi (La). 
J'ai bien dit à cette personne que sa démarche ne me paraissait pas utile, mais croyez-le ou non, elle a pris cela pour une invitation ! Mais comment me plaindre d'un tel résultat, après avoir tant oeuvré pour que l'on accorde une meilleure place à l'inutile ?!

Chronique (La) commencerait-elle à essaimer dans quelques esprits ? 


Extraits de notre entrevue : 
"(...)
(Fruits) - Je suis désolée de vous le dire, mais cette Chronique (La) est une vraie farce, à mes yeux !
(Dai)  - Vous n'avez pas tort, mais il me sied qu’une farce soit vraie ! Une fausse farce, en effet, provoque immanquablement bien des faux-rires... 
- Vous avez probablement raison, mais… on ne rit pas tant que ça, pour tout dire, et c’est même vraiment très… – excusez-moi de vous le dire si crûment – … vraiment très... "cucul", parfois ! 
- Oui, "vraiment cucul", je vous l’accorde également ! Mais là encore, il m’importait que ce ne soit pas... faux-cul, pour tout vous dire... Le vrai cul, ou le "vrai cucul" - si cul il doit y avoir - m'apparaît comme étant un moindre mal... J’espère que vous me pardonnerez, à votre tour, une réponse aussi... cul ! 
- J'ai ouï dire que vous n'aimiez pas particulièrement compter les moutons et que la flemme extrême du lion mâle, qui ne chasse guère autre chose que les mouches à longueur de temps, ne vous posait pas plus de problème philosophique que ça... 
- C'est un peu plus compliqué que ça... Mais avant tout, considérons qu'il y a ce que vous oyez et qu'il y a ce que j'ois, et je ne sais pas pour vous, mais ce que j'ois est ma foi souvent bien triste à ouïr, voire même à entendre ! Pour vous répondre, maintenant, deux choses... : le mouton doit pouvoir échapper au comptage et prétendre ainsi accéder à un statut un peu plus valorisant que celui de simple "numéro", et secondo, notons que "lion mâle" est une précision inutile, dans la mesure où le mâle est toujours le lion, puisque la lionne est la femelle. Mais bon ! Ca ne résume rien ! En fait, je ne suis pas de ceux qui vont compter le temps de repos journalier du lion... Bah oui !... En quoi l'organisation sociale des lions me regarderait au point de porter jugement ? Vous n'en avez pas assez d'enfiler les perles de communautés de mâles ? Le lion n'est pas moi et je ne suis pas le lion ! Et le fait que ce dernier ne compte pas davantage que moi les moutons ne nous rapproche que de façon tout relative... Je me sens plus proche de la lionne, de toute façon ! 
- ... et pour la moutonne, alors ?
- Quoi, "pour la moutonne" ? (...)"

C'est tout de même incroyable, non ?! Cette dame commence par me parler de la farce de cette chronique "cucul" ; je commence à lui répondre avec attention et respect, mais... elle s'en fout, car elle a "ouï dire" des choses encore plus essentielles : je ne compte par les moutons et je cautionnerais le machisme du lion "mâle"... 
Je vous passe la suite de l'entretien, dont la pénibilité ne fut compensée que par son inutilité... Je n'avais pas tout perdu, au moins !

Le prochain numéro de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'un autre truc inutile et moins pénible, peut-être.