vendredi 1 avril 2016

N°14 - Les Causes de Di Cantono

Cette chronique est inutile, car elle ne procure ni gain, ni bénéfice.


Je m’appelle Bernard Ducan, mais je suis plus connu sous mon nom d'artiste : Nardo Di Cantono ! 


J’aime la compassion et je défends la morale, mais... pour des causes, uniquement ! Les problèmes ; les analyses ; les enjeux, bla bla…, ne m’intéressent pas. 

Les causes, oui.

Une grande notoriété implique une grande responsabilité.

J’aime l’émotion, aussi. On pourrait dire que je suis dopé à l'émotion !

Mon image ? Ma meilleure alliée pour les causes, lesquelles ont avoir avec ma propre cause, car si mon image n’est pas ma cause, son pouvoir s’affaiblit et… comment défendre efficacement les causes, alors ? 
Je suis sûr que vous me comprenez ! En tout cas, moi, ça me cause ! 

Ce que je représente est convoité par une grande partie du peuple ("peuple" ; "People" : la proximité entre nous est évidente...). Le prix Nobel, par exemple, n’est... rien pour le peuple, face à ma notoriété ! Cela peut paraître choquant, mais c'est comme ça que ça fonctionne...

Je m’indigne. Et plutôt bien ! Mes coups de gueule ont fière allure
Je m’engage. L’autre jour, je suis allé me montrer dans le Nord. Car mon truc, c’est plutôt les pauvres ; les sans-grade. Qui se soucie d’eux, sinon ? 

Mon capital social ; culturel ; de cœur ; de gloire ; économique ; de sympathie ; de bienfaisance ; mon capital Beauté ; Compassion et toutes ces autres choses capitales qui me font doivent être au service des causes : à quoi bon être tant doté, sinon ?

Je suis un capitaliste de l'amour, d'une certaine façon.
Alors c'est tout !

Je tiens tout de même à préciser que je n’ai pas de mérite et que je ne veux tirer aucune Gloire supplémentaire de mon engagement pour les causes : je veux juste l'entretenir et l'affermir. Contre l'oubli, et pour ma cause, qui sert la cause !

Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera dmes à encourager.

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