vendredi 15 avril 2016

N°16 - Un Monde À Éprouver

Cette chronique est inutile, car elle ne procure ni gains, ni bénéfices.

Aux premiers rebords du cadre, alors que je m'accrochais en moi de crainte de quitter ma raison, les gris dominaient et mes questions faisaient encore barrage : "C'est quoi, ça ? Aérosol ? C'est ça !... de l'aérosol sur une huile... OK ! C'est une graffeuse, la nana ?".

Puis je bougeai un peu... : des éclats argentés vinrent chatouiller Orange, puis Bleu. Ainsi excités, ces derniers s'amusèrent à aguicher voisin ; voisine, et l'effet ne se fit point attendre : tintinnabulantes, les couleurs déboulèrent en nombre et en fête, et les nuances proliférèrent à tout-va. Le gris-argent me fut ainsi dévoilé comme valeur d'affirmation d'un monde à éprouver.

Happée, et donc déprise, je me trouvai soudain projetée au sein d'un dialogue foisonnant ; de froissements et de chuchotements. Je flottai à l'intérieur de l'aplat étriqué de l'instant précédent devenu abîme ; au beau milieu de la multitude au sort intriqué et relié ; nimbée par la chaleur douce et diffuse provoquée par les innombrables échanges électriques de cet univers sans horizon. 

Des bulles Ocre quelque peu espiègles achevèrent d'embuer mes yeux et l'état d'affectivité primale qui me submergea alors me fit toucher l'espoir.

L'art peut provoquer ça.

Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'un compétiteur dans son rapport à mes genoux.

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