Parce que oui, je m'y suis intéressé, à la décroissance ! Mais il ne m'en reste que quelques souvenirs épars et décroissants.
L'"entropie"... Tout ça...
Les décroissants disent qu'il est impératif de décroître, et urgemment...
Les décroissants disent qu'il est impératif de décroître, et urgemment...
Moi qui n'ai pas la sensation de m'y être tout particulièrement attelé, je m'aperçois que je décrois plutôt bien, avec l'âge : je suis moins résistant, et même plus fantomatique, parfois.
L'entropie !
L'entropie !
Certaines de mes amitiés d'antan décroissent, aussi, comme "ces amitiés anglaises qui commencent par exclure la confidence et qui bientôt omettent le dialogue"*.
Le truc, c'est que nous formons tous une réunion de machins espacés dans l'espace - lequel contient infiniment (ou presque) plus de vide que de machins, d'ailleurs - et que nous sommes tous condamnés à de grosses fatigues subalternes, en lieu et place de nos sensations fugaces de puissance et d'éternité qui précèdent l'usure complète et l'arrêt, en vertu de ce fichu... principe universel d'entropie !
Bah merde, alors ! Si c'est comme ça, dans la famille À l'Aide, je demande... DIEU, moi ! Mais bon !... je dis ça pour rire, car ma demande serait beaucoup trop intéressée et ce ne serait pas très bien !
Ma question, en fait, c'est plutôt : pourquoi militerais-je pour accélérer cette irrépressible saloperie ?
Je suis certes un pas-grand-chose par rapport à l'énormité du Vide Intersidéral (Vide qui me constitue pour l'essentiel, d'ailleurs : pouah !), mais il n'empêche que je l'emmerde, le Vide ! Mes semblables et moi devons profiter de notre Instant fugace, et cela d'autant plus qu'il est fugace, non !? Surtout quand on a bien capté que le Vide, ça ne sait ni rire, ni pleurer.
Puis ça comprend rien, non plus, le Vide. Dans les deux sens du terme, en plus !
Et même s'il est très vrai que je ne comprends pas grand-chose à grand-chose, ça illustre bien tout de même cette différence fondamentale entre le rien et quelque-chose !
Ma dignité se niche là.
Mais attention : je continue à conchier mes semblables dès lors qu'ils se piquent de croître à l'infini sur le dos et au détriment de leurs frères et sœurs de pas-grand-chose, sous prétexte qu'ils ne sont pas rien.
Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera de considérations qui se situent au-delà du sport.
*J.L. Borges
Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera de considérations qui se situent au-delà du sport.
*J.L. Borges
Le Vide : ce trop-plein d'absence !
RépondreSupprimerCet article semble être entré en résonance... A nos dignités, Brother, contre le Vide et pour le doux vertige de Beaux et parfois sublimes moments de Pas-Grand-Chose, qui forment davantage que la conscience d'un Tout désincarné - voire même que l'Idée (d'un monde platonicien) tout court ! Le monde n'a aucun sens tant que nous ne formons pas du sens, et c'est en cela que nous possédons la précieuse qualité de Créateurs. Activons donc pleinement nos Vouloirs ! :) Bises et merci de ta lecture ! Ig
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