vendredi 15 juillet 2016

N°29 - La Vérité Sur L'utile Et L'Inutile


Cette chronique est inutile, aussi parce que l'utilité n'est pas un étant, mais un inutile qu'une ou des volontés ont constitué en utile.

Jeter une lumière inutile - ou "sur" l'inutile et partager ce qui a commencé à en résulter, c'est présenter un vouloir à d'autres vouloirs après avoir produit, le cas échéant, un peu d'utilité à compter de ce qui, d'abord, n'en avait pas.

Glaner l'inutile d'un temps ; le mettre en scène et envisager ses évolutions est un projet ; un projet sans fin(s), puisque ce n'est que prétendre faire accéder des volontés à des places moins minoritaires dans le processus permanent de transformation du monde au sein du multiple.

De même, malmener ce que l'on a déjà constitué en utile en le tordant ; en le découpant, sont des coups portés qui permettent de considérer les entrailles de ce que l'on a créé et d'en extraire quelques enseignements.

Car sans toi ou sans moi lorsque nous voulons, tout demeurerait désespérément dénué de sens. Utile ou inutile : est vrai ce que nous avons interprété.

Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La) vous causera d'autre chose. 

 

3 commentaires:

  1. Comme dirait Castoriadis, l'(in)utile pourrait faire partie des concepts "ensidiques".

    La notion d'outil pourrait aussi se décliner en inoutil. Un marteau sans maître pourrait être de cet ordre.

    A voir.

    Bises d'été !

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    1. Hou la ! High level, Castoriadis... ;) L''une des idées au fondement de l'ensidique me tient à coeur : que des objets distincts et définis soient séparés tout en étant reliés. Je pense au symbolon grec... : deux parties d'un tout, pour être réunies, doivent d'abord être séparées. "Inoutil" : Castoriadis, ou Marcel ? Intéressant... :) Merci ! :))

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    2. Hihi, l'inoutil me vient de ce que ta rubrique m'a inspiré. C'est donc plus ou moins de TOI, petit farceur !
      Mon dada, c'est l'inédisme, alors ça devient un peu phénoménologique de décliner le concept... (quant au marteau sans maître, ça vient d'un vieux zigue qu'a cané y a peu, s'pas ?).

      Le symbolon, tu sais, c'est cocasse : c'est de là que vient le geste de la poignée de main pour dire bonjour ou à la revoyure.

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