L’autre jour, au resto, je
regardais la carte… : « cocktail maison » ; « cocktail
sans alcool ».
Bon !
« Y-a quoi, dedans ? », demandai-je à mes méninges.
Celles-ci, point ne répondirent, comme un fait exprès ! Bien facile, ça...
Et lorsque la dame souriante vint me
demander ce que je désirais, je n’avais pas de désir.
Pas même une envie.
« Ce que je désire »…
Désirer, c’est voir mis en rapport un complexe pulsionnel avec une absence
déterminée que l’on veut rendre présente à soi, à l’issue d’un affrontement (pulsionnel)
d'où l’absence en question s’est vue préférée à toute autre pulsion du moment.
Mais là !... on parle d’un
cocktail sur une carte jaunasse ramassée sur l’une des quinze mille tables d’une
salle à 0,03 âme au mètre carré, garnie de ces repose-derrières lourdingues blindés de pieds tout raides, qui font un barouf pas possible sur le carrelage dès qu’on s’avise de les remuer.
Ah ! l’inanimé, des fois !…
Bref ! Je n’étais pas seul, sur l’îlot
où nous avions battu retraite, et l'on me fit bien vite sentir qu’il fallait dire
quelque-chose. La dame aussi, avec son sourire de pas grand-chose, me pressait !
Mais que Diable avait-elle à faire de si pressant ?
Par dépit, je finis par dire : « Un
cocktail sans maison, s’il vous plaît ! ».
Il me manquait un chez-moi, d’un
coup...
Le numéro suivant de CHRONIQUE INUTILE DU VENDREDI (La)
vous causera de Jack Challenge et de son Centre de Profits.
Ce restaurant, vide de tout désir, se situait-il à Harlem ?
RépondreSupprimerC'était pas dans un tramway, en tous les cas !
RépondreSupprimerPoint ne sais où ça se trouvait : j'avais perdu ma géographie !
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